Les héroïques ne sont pas ceux qui sauvent le monde mais ceux qui essaient de se sauver eux-mêmes.
Michel fait partie de ceux-là. Quinqua abîmé ou loser magnifique, enfant des années 70-80, bloqué dans sa jeunesse punk, ancien junkie, il est à un moment de sa vie où il va se battre avec ses démons pour émerger d'un marasme social et affectif.
La paternité est le fil rouge du film. Il doit être le père de ses fils, alors qu'il n'a pas eu les codes d'une paternité saine. Les pères sont défaillants et ce sont les fils qui portent les pères. C'est ce que le réalisateur Maxime Roy raconte, avec dureté et en même temps une force, une énergie et une grande tendresse.
Ce film oscille entre noirceur et douceur et offre une très belle galerie de personnages.
A l'origine de ce long-métrage, Beautiful losers, court-métrage sorti en 2018 de Maxime Roy, primé dans plusieurs festivals.
Moi, Daniel Blake est un drame social, c'est l'histoire d'un combat pour la dignité. Ce film est fort et sensible à la fois, les personnages sont touchants, attachants. Palme d'or à Cannes en 2016, c'est un phénomène mondial à découvrir (ou redécouvrir).
Un film au sujet des plus sérieux, animé de la façon la plus douce qu'il soit. Ce contraste entre la place des femmes à Kaboul et le délicat choix de couleurs ne nous fait qu'aimer encore plus ce film, duquel on ne sort pas sans émotions... ou réfléxion.