Du quotidien, du banal au petit rien,
Juliette a le don de voir et de dire,
Et de sa géniale verve,
Encore une fois de nous réjouir.
La parolière hors pair ouvre une parenthèse,
au travers le gris, le médiocre, le moyen,
et de sa hauteur avec art et manière,
nous offre un cours de savoir écrire.
Le dernier cru de la curieuse aux rouges lunettes est à déguster,
Et comme tous les autres, au contraire d’un vin mauvais,
Prendre le temps de bien l'écouter pour ne pas en perdre une miette !
Aucune fausse note sur le parcours, cheminement lumineux,
une fête encore et toujours, plaisir comblé de retrouver l’univers de Marion Rampal.
Au-dessus du lot, au-dessus des flots, plongeon dans une forêt de mots, plus folks cette fois ;
perchée sur une branche, secouée doucement, lap-steel et percussions,
sur laquelle l’oizel au timbre suave et ennivrant, déploie bellement ses ailes et sa voix.
Un très joli voyage, une heureuse découverte que cet album plein de mélancolie, de sensualité et d'humour. L'espèce de nonchalance qui se dégage de la voix de Bazbaz fait qu'on entre facilement dans son univers et qu'on y reste parce qu'on s'y sent bien
Rakia, une voix nouvelle et singulière au timbre franc, ouvre une fenêtre dans la chanson française. Au travers, passent des rythmes et des paroles évoquant ses racines, au caractère et à l'énergie bien trempés !
De Carte de Séjour à Kat Onoma, raï punk de Barbès et folk blues du désert, arabécédaire et bœuf rock de Burger ; au carrefour des deux groupes, des rencontres sur la route.
Mademoiselle nous promet une folle nuit, en Algérie, en Alsace ou au Paradis, où l’ombre de Rachid Taha rode et nous sourit … en arabe ou en français, des riffs de guitare et de ouds, ce soir c’est nouba à la bougie, sur le sable ou sur le pavé !
Auteure-compositrice, Leïla Huissoud se revendique des mouvances des grands noms de la chanson française tels Moustaki, Brassens ou Reggiani mais sans oublier d’être une jeune femme de son temps. Cela se manifeste à la fois dans son interprétation et dans les textes forts et ciselés qu’elle compose. Qu’elle s’accompagne de sa fidèle guitare, qu’elle soit bercée par un piano ou un harmonica, la voix et le timbre particulier de la chanteuse sonnent juste.
Si « L’ombre » est son premier album, celui-ci affiche pour autant une belle maturité et la force des mots frappe sur de nombreux textes. Un album qui allie donc des textes de qualité dans lesquels la jeune artiste fait passer toutes ses émotions : tendresse, hargne, ou révolte le tout assaisonné d’une bonne dose d’humour, grinçant parfois, notamment dans la chanson « La vieille » ou hommage poétique avec « Alexis HK ». Un album plein de saveurs à déguster sans modération
Dooz kawa est un ovni dans le monde du rap et son cinquième album ne fait pas exception. Les textes sont d'une force extraordinaire et d'une intelligence poétique ; un vrai sens de la formule. Ces textes sont ponctués de références littéraires, philosophiques ou encore mythologiques. Il faut prendre le temps d'écouter très attentivement les paroles pour découvrir de véritables pépités qui peuvent passer inaperçues dans ce flow porté par sa voix éraillée. Dooz Kawa nous parle de notre société de manière désabusée, avec beaucoup de noirceurs ["Tu trouves qu'c'est un cartoon, qu'mes critiques sont des rancoeurs ? P't-être bien car c'est un clown qui a dû créer Les Restos du coeur"]. Parfois les textes sont crus mais ils sont toujours justes et d'une grande profondeur.
Autre particularité, cette attention portée à la musique. Il s'est créé pour chaque morceau un univers musical en s'appuyant sur de véritables mélodies mais aussi en introduisant des instruments improbables pour un album de rap : un violon, un piano ou encore des trompettes. Les textes s'appuient également sur des samples toujours aussi décalés : ici un extrait audio d'enfants enregistré dans les années 70, là une boîte à musique ou encore cet enfant qui nous confie qu'il a peur de la "bombe h et du mariage". Des guests sont également invités. Des chanteurs comme Gaël Faye, Davodka ou encor Swift Guad mais aussi le philosophe Dorian Astor [introduction sur les titres La Vague et Si ce monde...]. Bref, un très bel album qui mérite vraiment de prendre le temps de l'écouter et même de le décortiquer !