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Avis

Hugo lui-même se considère comme un lâche, suite à un incident métro dans lequel il n’a pas su réagir. Et il va se mettre à transcrire ce qu’il observe dans les transports en commun : c’est souvent pathétique, c’est souvent révélateur de notre société (peut-être pas indifférente mais plutôt dans la difficulté d’intervention dès lors que tellement d’autres gens autour pourraient le faire. Mieux que chacun de nous, n’est-ce pas ?), c’est aussi quelquefois très drôle. J’ai passé de très bons moments avec cette œuvre qui, sous des dehors ironiques, est d’une sensibilité certaine. Et nous réserve de bonnes surprises. A lire.

Yolande

Avis

1875 : Flaubert traverse une période difficile. Il n’écrit plus, est menacé de faillite, et l’asthénie le guette. En dernier recours, il se réfugie dans une austère villégiature à Concarneau. C’est le quotidien de cette période de vacance, étonnant de simplicité, qui constitue le récit.

Alexandre Postel, avec un plaisir et une justesse manifestes, façonne le visage romanesque des coulisses de la création flaubertienne. On se promène autour de l’œuvre avec l’homme pour compagnon, dans une atmosphère d’arrière-saison, et les fragments biographiques – l’amitié avec George Sand, l’admiration pour Hugo, les déboires familiaux – deviennent une unité narrative convaincante, comme l’expérience d’une authentique familiarité avec l’auteur. L’écriture vive, marquée par une distance ironique à l’égard du fameux personnage, s’amuse aussi de sa propre audace pasticheuse : c’est un drôle de pari, et un pari drôlement réussi.

Mélanie

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