Selon certains biographes de Michel Haydn, l'archevêque de Salzbourg aurait, en 1783, commandité au compositeur une suite de 6 sonates pour violon et alto ; pour des raisons de santé, il ne put en composer que 4 et dut demander l'aide de Mozart, se trouvant à Salzbourg, pour les 2 dernières. Bien que relatés, ces faits semblent bien confirmés par une certaine complémentarité au niveau des tonalités ; certaines différences apparaissent toutefois dans les rôles : l'alto, chez Haydn, sert plutôt à mettre le violon en valeur tandis que Mozart les fait davantage dialoguer à valeurs égales comme il devait le faire déjà, quelques années auparavant, avec la Symphonie Concertante K.364. Rachel Podger et Jane Rodgers réussissent à marier les timbres d'un violon Pesarinius de 1739 et d'un alto Jan Pawlikowski de 2008 (selon Guarnerius). L'enregistrement s'achève sur l'arrangement d'un menuet extrait d'un des 12 duos pour cors K.487