Le Concerto en ré mineur de Richard Strauss est une oeuvre de jeunesse : il y a ici matière à découvrir le cheminement d'un jeune musicien et surtout de s'apercevoir qu'à ce jeune âge, le musicien maîtrisait déjà l'art de l'orchestration avec un certain brio, du moins dans plusieurs passages assez stupéfiants d'atmosphère... ce concerto évoque Mendelssohn dans sa légèreté et sa transparence... Le Concerto de Korngold, c'est tout autre chose. Le compositeur le commença dès 1937, mais les vicissitudes de la vie firent qu'il ne l'acheva qu'en 1945, sous l'impulsion de Heifetz...

[...] Sans rien renier de ce qui fait sa patte depuis près de vingt ans (des chansons-comptines peuplées de personnages bizarroïdes), ce nouvel opus est une bouffée d'air frais. Fersen, le fabuliste, y explore pourtant les recoins de la mort : assassins, défunts et autres protagonistes plus ou moins inquiétants... Ceux dont il nous parle ici sont des figures de légende (Barbe-Bleue, ƯDracula...), des héros cocasses (une momie égyptienne, un squelette du train fantôme) ou très ordinaires ... Il arrive même que Fersen nous rappelle Brassens (Parfois au clair de lune).