Nouvel album solo, instrumental, de Sylvain Chauveau : deux longues pièces donnent à l'album son titre ; des versions inédites de compositions pour une chorégraphie de Christian Rizzo : réminiscence de Morton Feldman, le temps est suspendu aux accords irrésolus du piano. A la suite de chacune d'elle, deux pièces électroniques minimales - composées elles aussi pour un spectacle chorégraphique, cette fois pour Cécile Loyer - échos du mini album S. (Type, 2007) et de sa collaboration avec Stephan Mathieu, Palimpsest (Schwebung, 2012).

Un harmonica soupirant sur des riffs de guitare folk, un refrain en anglais, un sifflotement bucolique : en une chanson (le tendre Mama, don't give up), la Réunionnaise Christine Salem nous emmène loin de la terre de ses ancêtres, du côté du Mississippi. Une façon, pour cette voix sombre et grave, celle d'une chanteuse emblématique de maloya, de s'affranchir de toute contrainte stylistique, sans renoncer à l'essence de cette musique héritée des esclaves.

L'enfant et les animaux. Une source de découvertes, d'étonnements, de moments joyeux. Une tendre ou méfiante complicité qui dure tout le temps de la petite enfance, de l'enfance et voire de l'adolescence. Imitations des sons, jeux et attitudes. De tous temps les créateurs de chansons pour enfants se sont dissimulés derrière les insectes, les oiseaux, les poissons et tous les animaux pour raconter la vie. Les sentiments, les épreuves, la différence, les relations, la fragilité ainsi que l'appartenance à la même planète. (Jaquette)