Avis
Un très bon roman, mature et réfléchi. Ca change de la plupart des livres « post-apocalyptique » à la Walking dead et ça fait du bien !
Certes, Station Eleven n’est pas dénué d’une certaine violence, mais on a droit à un récit travaillé aux petits oignons entremêlant habilement les époques (avant / pendant / 20 ans après un virus mortel), le tout sans perdre le lecteur et surtout en tissant subtilement des liens entre ses différents protagonistes.
Tout commence avec la mort du célèbre acteur Arthur Leander sur les planches en pleine représentation du roi Lear. Jeevan, en pleine formation de secourisme, accourt pour tenter de le sauver, sous le regard attristé de la petite Kirsten, 8 ans. Après avoir prévenu les trois ex-femmes d’Arthur de son décès, Clark, son meilleur ami, prend l’avion pour assister à son enterrement quand l’épidémie de grippe atteint sa phase critique…
Vingt ans plus tard, on retrouve tous ces gens liés de près ou de loin à cet Arthur mort bien avant ce nouveau monde. Tous ont perdu leurs repères. Certains se sont reconstruits malgré tout alors que d’autres ont perdu toute raison, toute mesure. Certains ont rejoint la Symphonie Itinérante, une troupe liée par l’amour de la musique et du théâtre, alors que d’autres ont succombé à leurs pires instincts.
Un roman sombre à la construction narrative efficace qui érige l'art comme seule rempart face au chaos et à la solitude. Un texte puissant qui se lit d'une traite.
Jessica