Avis
1900 : Paris accueille le Monde à l’occasion de l’Exposition universelle, événement majeur couvert par une foule de journalistes dont Aileen Bowman, jeune américaine qui entend vivre libérée de l’homme et de ses conventions. La raison plus personnelle de son déplacement est la recherche de son cousin d’adoption, un indien métis embauché dans un spectacle à la gloire de l’homme blanc et conquérant du Far West, à qui elle désire léguer des terres au Nevada, héritage laissé par ses parents récemment décédés. Cette quête la plonge dans un village-monde en plâtre, condensé d’un siècle précipité par l’électricité, le moteur Diesel, l’automobile, … mais aussi la fièvre nationaliste, les zoos humains, l’esclavagisme. Elle y croise la rédactrice en chef du journal féministe La Fronde, le peintre Julius Leblanc Stewart, un ingénieur du Métropolitain. En poursuivant son cousin déchu, que cherche Aileen ? Faire la paix avec ses origines ? L’amour d’un homme ou d’une femme ? Comment vivre libre ? Foisonnante, sensuelle et vigoureuse, vous vous laisserez tout d’abord emporté par cette histoire, celle d’une héroïne hors-norme parce que libre. Puis les multiples thèmes abordés – explosion de l’ère industrielle, droits de la femme, dualité du génie humain, combat des cultures pour la survie, rôle de l’art, …- parce qu’ils sont savamment dosés, vous hanteront longtemps après avoir lu la dernière page.
Christian