Le choix des armes
Un fugitif incontrôlable se réfugie chez un truand repenti. Un polar luxueux signé Corneau, avec Montand, Depardieu et Deneuve.
Noël Durieux, un ancien truand, vit un bonheur tranquille avec sa femme Nicole dans un splendide haras. Mais Serge, un de ses anciens compagnons, s'évade de prison en compagnie de Mickey, une sorte de tueur fou qui n'hésite pas à abattre deux policiers dans sa fuite. Après avoir échappé à un guet-apens, les deux hommes supplient Noël de leur accorder l'asile. Interrogé par le commissaire Bonnardot et l'inspecteur Sarlat, celui-ci se tait. Mais Mickey, arrivant sur ces entrefaites, menace et bouscule les représentants de l'ordre avant de disparaître, persuadé d'avoir été "donné"…
Interprétation géniale
"Radiographie de la France à la fin de l’ère giscardienne, l’élégiaque Choix des armes fait impression par sa concision et sa lucidité, et une sourde fatalité hante l’accomplissement impossible des personnages. […] Le film parle aussi du conflit de générations, celui qui se durcit chez les truands (Montand/Depardieu) ou chez les flics (Galabru/Lanvin). Connu pour être un grand directeur d’acteurs, Corneau obtient le meilleur d’eux : l’interprétation de Depardieu est géniale […], celle d’Anconina, petite frappe des banlieues plus vraie que nature, est à sa hauteur, et le couple Montand/Deneuve émeut dans ses silences, aux antipodes de l’effervescence du Sauvage. […] Dernier hommage à Corneau, le fou de musique : la partition de Philippe Sarde est l’une des plus belles du cinéma français contemporain" (Festival Lumière 2011).