Tout commence avec la découverte qu'il existe deux domaines viticoles en France qui portent exactement le même nom : Domaine de la Solitude, dans deux appellations très différentes, sous des climats dissemblables. Un couple fera le voyage de l'un à l'autre, mais avec des détours. Avec les vignes omniprésentes le long des routes qui traversent le sud de la France entre ces deux terroirs. Qui sont ces personnages qui se détournent, et de quoi ? Pour aller où ? C'est un roman de voyage puisqu'il s'agit de déplacements, de chambres d'hôtels, de bagages et de trains, d'autocars. De correspondances aussi. Un roman de gares, c'est à dire, simultanément, un roman d'amour. À la fois roman d'amour et roman de solitude. La solitude, aussitôt qu'on la partage, n'est plus tout à fait une véritable solitude. Le projet est d'approcher les formes que cette solitude peut prendre à deux. Ce paradoxe conduit à tenter d'y accéder par des chemins détournés. Mais cette solitude insaisissable et universelle, qui peut bien l'incarner ? Comme il y a deux domaines de la solitude, il y a bien un pluriel de la solitude dans un couple, et figurée ici par l'expression plurielle d'une solitude collective, ponctuée de transports en commun sur les routes, et de transports érotiques dans les chambres d'hôtels.