Chaque peuple a ses trésors et ce ne sont pas toujours du genre que l'on garde dans les coffres d'une banque centrale. La musique tchèque est exceptionnellement riche en petites perles de ce genre et la seule difficulté réside dans le choix de ceux qui sont vraiment capables de représenter profondément la culture musicale de ce pays. A côté des ±tubes» tels que l'ouverture de La Fiancée vendue de Smetana ou La danse des scies de Janacek apparaissent des pièces comme l'idyllique Poème de Fibich : la pièce pourrait passer pour une musique de films des années quarante... sauf que Fibich est mort en 1900. Autre surprise, la marche de Suk, "Vers une vie nouvelle", qui nous rappelle combien ce compositeur est dramatiquement sous-estimé. Ces douze pièces sont servies sur un plateau d'argent par l'excellent Vaclav Neumann et son orchestre, avec le ton morave et bohémien si immanquable, mélange de jubilation et d'une pointe de nostalgie slave. (copyright www.abeillemusique.com)