±Cet album est une insomnie en forme de manifeste : pour l'amour, la révolution, le rire, la danse, la sueur et la résistance. C'est un bilan humain et artistique de vingt ans d'exil et de deuil, de route et de scène, de solitude et de collectif. C'est une nouvelle naissance à plus d'un titre. Sur le plan artistique, je me recentre autour de la voix et du texte, en laissant de l'espace aux instruments. L'aspect général est rugueux et utilise une grande variété de sonorités ethniques, mises en relief par des sons modernes. Cela donne un ensemble qui va de la chanson chaabi au raï, en passant par le gnawi, le ragga, le reggae, le rock, l'électro et le hiphop. Le coeur de la musique reste acoustique : percussions et guitares se frottent à des univers plus ou moins familiers, avec le gumbri en guise fil conducteur. Les platines et les synthétiseurs sont pour beaucoup dans cette confrontation motrice entre modernité et tradition, entre ce que nous sommes et ce que nous devenons. Il y a aussi la rencontre tant souhaitée entre le verbe paternel et la mélodie d'un fils. Il m'est devenu soudain possible d'offrir à un père trop tôt parti un bouquet d'émotions, de couleurs et de sensations ...» Amazigh Kateb