Noces d'or
Pour ses cinquante ans de mariage, une femme atteinte de la maladie d’Alzheimer invite son amant iranien à la fête. Entre secrets de famille et tensions géopolitiques, une comédie débridée avec Alice Taglioni, Hélène Vincent et Christa Theret.
Pour célébrer les noces d’or d’Octave Saint-Cast, ambassadeur à la retraite, et de sa femme Alix, famille et amis sont invités à passer le week-end dans leur grande demeure bourgeoise de La Rolandière. Mais Alix, atteinte de la maladie d’Alzheimer, a oublié qu’elle est mariée avec Octave et a convié à la fête son amant Farhad, un ancien militaire iranien, malade comme elle. Les deux septuagénaires roucoulent, amoureux comme au premier jour, sous les regards éberlués de Dora, la fille d’Octave et d’Alix, et d’Iradj, le fils de Farhad. Pendant ce temps, la demeure, qui accueille d’autres invités très politiques, est surveillée par des agents du Mossad…
Truculent méli-mélo
Dans le sillage de sa précédente fiction, "Les pieds dans le tapis", Nader T. Homayoun fait dialoguer finement les cultures iranienne et française, cette fois-ci au cœur du microcosme de la haute bourgeoisie. Sur un rythme alerte, il livre un récit truculent, truffé de secrets de famille, de différends amoureux, de quiproquos culturels et de tensions géopolitiques. Autour d’une galerie de personnages savoureux (la fille aînée psychorigide, la petite sœur paumée, le père prisonnier de son statut social, deux agents du Mossad complètement foutraques…), le film s’affirme aussi comme une ode à la mémoire – perdue ou retrouvée – et à la filiation. Confrontés à la maladie, les duos Dora/Alix (Alice Taglioni/Hélène Vincent) et Iradj/Farhad (Babak Hamidian/Nasser Memarzia) se révèlent profondément touchants. Portée par un casting de choix, une comédie à la folie poétique rafraîchissante.