Schmilco a plutôt l'apparence d'un album solo de Jeff Tweedy, un peu dans la lignée de Sukirae, l'album gravé avec son fils en 2014. Des chansons épurées, à tonalité essentiellement acoustique, pour une oeuvre définie par son auteur de... "joyeusement négative" ! Il y a de ça. Schmilco s'écoute effectivement comme un agréable recueil de pop songs countrysantes. Avec, par petites touches, ces arrangements et interventions des musiciens qui rappellent qu'il s'agit bien toujours de Wilco, la formation inventive et imprévisible. Tout comme ces paroles que l'on découvre derrière les douces mélodies, entre angoisse et causticité ("Je n'ai jamais été seul suffisamment longtemps pour savoir si un jour j'ai été un enfant", sur If I ever was a child, ou bien "Le localisteur me voit errer dans les catacombes, m'entend quand je parle à voix basse chez moi... je lui dis tout ce qu'il veut savoir", sur Locator). Musique sereine pour ̧ esprit non apaisé, Schmilco, moins ̧ déroutant que ses prédécesseurs plus audacieux, est encore loin d'un simple exercice routinier. (in Télérama - Hugo Cassavetti)