C'est à partir de ce livre offert que j'ai découvert cet auteur attaché à sa terre vendéenne. Mon donateur, sans le savoir m'a fait rencontrer mes ancêtres, mon histoire.
Bien que je n'ayant pas connu cette période de construction de la digue de l'Aiguillon elle fait partie de mon enfance, on a vécu en bon voisinage et souvent en se faisant la réflexion de "comment ils ont faits pour la construire cette digue ?" . Même s'il s'agit ii sans aucune ambiguité d'un roman et non d'une rétrospective historique, Yves Viollier a trouvé les mots et le ton pour nous emmener avec lui et nous faire vivre aux rythmes de ces travailleurs du passé, du meurtre perpétré et des caractères de ces gens des terres et des mers.
Dans un entretien accordé à Ouest France quelques mois après la tempête Xynthia, l'auteur explique comment il en était venu à cette histoire : "J'ai longtemps pensé que cette baie n'était pas une terre romanesque. Mais le jour où je suis allé en mer avec des boucholeurs, où j'ai rencontré des éleveurs de moutons dans le marais, j'ai découvert un monde fabuleux. J'ai alors consulté les archives. (...) Mais c'est surtout quand j'ai lu les archives concernant la digue, avec toutes ces populations étrangères qui étaient venues la construire à la fin du XIXe siècle, que j'ai compris que je tenais mon histoire !... Ils étaient venus construire cette digue tant réclamée après la tempête et les inondations de 1877 et de 1891, qui avaient été aussi importantes que celle de février"
Si vous souhaitez en savoir plus sur l"histoire de l'Aiguillon-sur mer (devenue commune déléguée de la commune nouvelle L'Aiguillon-la-Presqu'Ile au 01/01/2022) découvrez l'ouvrage "Si l'Aiguillon m'était conté" écrit par son ancien maire (1974-1995) Pierre Roy.