Philomela fait autant appel à des techniques à la pointe de l'avant-garde qu'à l'écriture à la Weill, à la Berg parfois, à la Stockhausen quand ça lui prend, jusqu'au tango passé par la moulinette à la Dali, une conception résolument éclectique - y compris dans le principe qu'il appelle Music/Théâtre, le premier mot en anglais, le second en français. Du théâtre musical donc, une sorte de singspiel où se mêlent voix parlées, scandées, chantées, grognées, hululées, le tout sur une musique tour à tour tragique et farceuse, profonde ou grotesque, onirique ou superficielle, selon l'humeur qu'il cherche à décrire.Quant au texte, écrit par Dillon lui-même, il navigue de Shakespeare à Ubu, en passant par le théâtre nô, l'absurde et le spectacle barock 'n'roll - inclassable donc, même si la source principale reste le mythe fondateur de Philomèle et Procné, tiré des Métamorphoses d'Ovide... (www.qobuz.com)