L'Apocalypse
Comme en témoignent les premières épîtres de Paul, les évangiles de Marc, de Matthieu et de Luc, puis l’Apocalypse (étymologiquement : « la révélation »), l’attente de la Fin des Temps est l’espérance centrale du christianisme primitif. Pour les Juifs, les craignant-Dieu et les sympathisants du monothéisme qui forment les rangs du mouvement des disciples de Jésus, l’Apocalypse est imminente : elle marquera l’avènement du Royaume de Dieu, dès que le Seigneur sera revenu sur les nuées, pour juger les vivants et les morts.
En attendant, il faut se préparer, hâter, provoquer ce bouleversement.
A la charnière du Ier et du IIème siècle, le livre de l’Apocalypse placé sous la figure de Jean exprime nettement la vigueur du courant messianiste - sens originel du mot « chrétien ».
Aussi les autorités romaines se méfient-elles de ces fauteurs de troubles qui commencent à former de petites communautés à travers tout l’Empire.
Deux siècles plus tard, non sans mal, non sans vicissitudes, les chrétiens sont devenus un groupe suffisamment puissant pour que l’empereur Constantin se convertisse à la nouvelle religion dont l’orthodoxie est en train de se former. La croyance en un Dieu unique rompt pourtant radicalement avec le polythéisme de ses ancêtres.
Comment en est-on arrivé là ?