Aller au contenu principal
couverture du document
Veuillez vous connecter pour réserver
Display2

L'année des millions

Édition :
Année :
2002
255 p. ; 18 cm
Il y a des femmes qui sont journalistes. Qui rêvent d'argent, d'Internet et d'amour. Qui lâchent leur super boulot à la télé. Qui "montent" un site féminin sur la Toile. Qui rencontrent de beaux ténébreux surdoués. Qui "lèvent" cinquante millions de francs auprès de banques gourmandes et inhumaines. Qui flambent l'argent qu'elles n'ont pas encore gagné. Qui se disputent avec leur copine-chef. Qui perdent tout… sauf l'amour… et qui en font un livre ! Chine Lanzmann, dans la vraie vie, fut journaliste, productrice télé et cofondatrice de newsfam.com. Dans son roman, sa "fiction", l'héroïne s'appelle Chance et le site qu'elle monte webdesfemmes.com. Son concurrent direct est 1-2-3-femmes.com. Son amoureux, c'est David Lautner. Et leur milieu ressemble à la jungle. En pire. C'est dire. Mais comme l'auteur a beaucoup, beaucoup d'humour et un style vif, on évite l'ennui que provoque parfois le jeu des millions quand on n'est pas candidat soi-même. Pour preuve, le calcul savant des deux superwomen Chance et Isalou, quand elles s'aperçoivent que les 200 millions qu'elles espèrent "lever" sont l'équivalent d'un salaire de "20 KF de l'heure ! 275 000 balles la journée [...].100 francs, ce n'est plus rien maintenant, même pas trente secondes..." Si les lecteurs que nous sommes n'avaient pas le sens de l'humour, on en pleurerait. Tout, dans L'Année des millions est comme ça : on passe le réveillon à faire l'amour en regardant les dauphins aux États-Unis ; à l'heure du déjeuner, on claque son argent – virtuel – dans les boutiques de la rue Montaigne... Et pourtant, nous voilà pris dans le livre. On rit, on s'énerve... D'accord, la fin est sans surprise : l'héroïne a perdu son travail et sa carrière à cause du méchant Nasdaq et de l'argent roi, mais elle a gagné l'amour. Une Chance ! L'Année des millions ressemble à une page Web. Elle se lit. Vite. Se digère. Vite. Mais parce que c'est un livre, ça s'oubliera moins v