Dan Auerbach, des Black Keys, a pris sous son aile le Nigérien... Cette production plus léchée dilue par endroits l'âpreté propre au blues électrifié du désert, comme sur Zigzan, où résonne un orgue synthétique étrangement sépulcral. Mais elle apporte une respiration lyrique inédite à des ballades comme Tamiditine. Restent les mélodies, plus accrocheuses que sur le précédent opus, "Agadez", et, surtout, ces riffs de guitare aux syncopes sauvages, qui portent, bien mieux que les chants (pas le point fort de Bombino), l'esprit libertaire du peuple des dunes et l'appel du guitar hero à son unité. (Anne Berthod - Telerama no. 3303)