C'est le Nordeste qui inspire ici la dame, et l'héritage des pionniers psychédéliques qui la meut : guitares torturées, effets d'étrangeté sonique, et synthétiseurs vintage, éloignent à chaque mesure un peu plus Maria do Céu Whitaker Poças de ses premiers enregistrements, aussi aimables que normés. Produit par son mari Gui Amabis, l'album s'avère dès la première écoute un vaste pandémonium, dans lequel se percutent jazz, afro-beat, psyché-pop, et une voix languide dotée d'une charge sensuelle inouïe, et démontre, dans la même instantanéité, la vision pertinente (les échauffourées entre basse et guitare dans un ± Falta De Ar » d'ouverture) qu'a la jeune femme des oeuvres de Os Mutantes ou Nelson Cavaquinho... (Christian Larrède - Copyright 2012 Music Story)