Parmi les légendes fracassées du rock & folk, Jackson C. Frank tient une place à part. Un seul album pour postérité (qui dit mieux ?), des années de malheurs, d'errance et d'oubli, jusqu'à sa mort anonyme en 1999. [...] Il enregistre en quelques jours une dizaine de titres pour un album qui porte son nom, publié en décembre 1965. Paul Simon, un autre exilé new-yorkais, est aux manettes et parfois à la seconde guitare. Blues run the game, Milk and honey, My name is Carnival deviennent instantanément des classiques obscurs. On y entend une finesse d'écriture et une intensité mélancolique qui font de Jackson C. Frank un membre, et non des moindres, de cette confrérie des troubadours maudits : Tim Hardin, Tim Buckley, Nick Drake (in Télérama - François Gorin)