Pour ceux qui estiment que les pièces de Widor durent trop longtemps, voici sa Quatrième symphonie, un immense monument de concision. Quant aux lecteurs qui ne pensaient pas que les oeuvres de Dupré pussent aisément émouvoir, ils en seront pour leurs frais avec ses touchantes improvisations : c'est d'ailleurs lui-même que l'on entend jouer en 1950 sur son orgue personnel à Meudon : Suzanne Chaisemartin nous livre ensuite son propre commentaire. Par contre, c'est bien Chaisemartin qui joue toutes les autres oeuvres contenues ici. A l'écoute des huit Variations sur un Noël bourguignon d'André Fleury, qui soupçonnerait une telle imagination ? La Toccata de Gigout a toujours beaucoup d'allure ; enfin, les très classiques Variations sur un ancien Noël de Guilmant, tube polonais assez rarement entendu de ce côté de la Vistule, témoignent de l'imagination sonore de ce compositeur un peu négligé de nos jours... (copyright www.abeillemusique.com)