"(...) la reconnaissance tardive du singulier a piqué la curiosité de nombreux critiques. Inclassable, méconnu hors du Portugal, sa terre natale, [Amadeo de Souza-Cardoso ] l'ami de Modigliani a péri à 30 ans, en 1918, de la grippe espagnole. Fils de la grande bourgeoisie lusitanienne, ce compagnon de route du cubisme s'était inventé un style propre, à la lisière des écoles et des genres. Dans ses huiles coruscantes, la profusion de couleurs le dispute à la justesse du mouvement. Arpentant la vallée du Douro, où se trouve intact l'atelier du peintre, dans la demeure familiale de Manhufe, la caméra s'immisce dans le giron d'un créateur protéiforme. Grâce à l'historienne de l'art Hélène de Freitas et à un neveu de l'artiste, la visite se double d'un savant décryptage. Filmant les coups de pinceau en gros plan, révélant les indices débusqués par la radiographie de tableaux, les réalisateurs prouvent que l'inventivité du Portugais résultait de son aptitude à dédaigner les esquisses et les retouches. Et montrent combien son oeuvre échappe à toute classification." (Hélène Rochette, telerama.fr, 7 mai 2016).