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Paroles de paysans
Édition :
Année :
2006
1 vol. (747 p.); 24 cm.
Des paysans écrivent... Emile Guillaumin, qui est né à Ygrande (Allier), publie en 1904 La Vie d'un simple et signe la naissance d'une littérature authentiquement paysanne. Jean Robinet, prisonnier durant la seconde guerre mondiale, entouré de jeunes gens qui parlent de littérature, comprend que lui qui a grandi sur les plateau de Langres " pendu aux colliers des chevaux ", a aussi une histoire à raconter. Et Marius Noguès dans son Gers natal trouve décidément Zola trop injuste envers le monde paysan et nous livre une chronique truculente de la vie villageoise. Michel Ragon qui présente ici ses trois ?uvres s'interroge : " Pourquoi cette aspiration à l'écriture chez ces hommes dont le métier est si tributaire de l'outil et de l'effort physique ? Pourquoi cet acharnement à l'étude de la langue ? Pourquoi consacrer tant d'heures à la lecture ? la lecture, il est vrai, permet au solitaire de trouver des amis. Il sait qu'ailleurs d'autres pensent comme lui. Mais Guillaumin, qui lui, ne trouvait aucun exemple de paysan décrivant son humble condition et son dur travail, comment a-t-il osé son défi ? L'aspiration à l'écriture est autre chose. Le passage à l'expression littéraire en est une autre. Beaucoup plus folle. Chez ces autodidactes qui de l'aspiration à l'écriture passent à l'expression littéraire, il y a une sorte de folie commune à tous les écrivains. Mais leur folie est mise au service de ceux qui ne s'expriment guère. Ils se veulent les porte-parole de ceux de leur condition. Ils sont leur voix. "