Auteure-compositrice, Leïla Huissoud se revendique des mouvances des grands noms de la chanson française tels Moustaki, Brassens ou Reggiani mais sans oublier d’être une jeune femme de son temps. Cela se manifeste à la fois dans son interprétation et dans les textes forts et ciselés qu’elle compose. Qu’elle s’accompagne de sa fidèle guitare, qu’elle soit bercée par un piano ou un harmonica, la voix et le timbre particulier de la chanteuse sonnent juste.
Si « L’ombre » est son premier album, celui-ci affiche pour autant une belle maturité et la force des mots frappe sur de nombreux textes. Un album qui allie donc des textes de qualité dans lesquels la jeune artiste fait passer toutes ses émotions : tendresse, hargne, ou révolte le tout assaisonné d’une bonne dose d’humour, grinçant parfois, notamment dans la chanson « La vieille » ou hommage poétique avec « Alexis HK ». Un album plein de saveurs à déguster sans modération
Le duo Nathalie Somers/ Lydie Baron fait une nouvelle fois mouche. Après les très sympathiques aventures de la souris Quenotte, les auteurs nous emmènent dans un monde tout en délicatesse dans lequel la musique adoucit les peurs. Comme d'habitude avec ce duo, une belle alchimie entre le texte et les illustrations
Régine Detambel célèbre ici la grande Sarah Bernhard, dont les 20 dernières années sont racontées par Susan, confidente et souffre-douleur.
Comédienne, peintre, sculptrice, elle interpréta sur scène les plus grands dramaturges, et fut qualifiée par Cocteau de « monstre sacré », dont l’expression demeure dans le langage courant.
Mais qui était cette femme autant adulée que détestée ? L’amie de Mucha, Victor Hugo, Sacha Guitry et bien d’autres encore. Une star internationale qui se produisait sur les scènes du monde entier. Fantasque, égocentrique, multipliant les amants et amantes. En véritable femme d’affaire, elle fût l’une des premières célébrités à utiliser son image pour la publicité.
Elle ne quitta jamais la scène, réinventant son jeu lorsque la maladie lui imposait l’amputation d’une jambe.
Portrait fascinant d’une tragédienne inégalée, d’une femme libre.
A contrecœur Ulysse a accepté d’honorer la dernière volonté de son père, répandre ses cendres au large de l’île de Wight en Angleterre, lieu du concert mythique de 1970. Au volant d’un combi Wolkswagen, ce quadra part pour ce périple avec 3 amis de son père : les vieux fourneaux version Rock’n’roll.
Pour ceux qui ont envie de découvrir l’atmosphère et la musique des années 70, cette BD à l’esprit rock ne vous laissera pas indifférent. C’est un Road trip à la fois amusant et touchant.
NB : The long and winding road est l’une des plus célèbres chansons écrite par Paul McCartney, extraite de l’album Let it be (1970)
Une belle découverte, pour ce conte fantastique et onirique chinois qui perturbe nos repères d'européens. Un dessin et des couleurs qui rendent compte à merveille de cet univers fait de croyances et de traditions. Curieuse de découvrir d'autres volumes.
De la musique, rien que de la musique mais de la belle musique. Un son jazz qui ne séduira peut-être pas les puristes du genre mais qui chatouille agréablement les oreilles des néophytes qui veulent passer un agréable moment musical
L’opticien de Lampedusa, c’est une histoire vraie, tirée du reportage du même nom. L’auteure rapporte un témoignage poignant : l'histoire d'un opticien de la minuscule île italienne qui part quelques jours en mer avec sa femme et son groupe d’amis. A l’aube, l’équipage découvre des dizaines, des centaines d’hommes dans l’eau qui crient, qui se noient. Ils viennent d’Erythrée, et leur bateau a fait naufrage. Comment tous les sauver ? La réalité frappe les occupants du bateau de plein fouet. Comment accepter que tant de migrants soient morts et meurent chaque jour en essayant de traverser la Méditerranée vers l'Europe, rêvant d’un monde meilleur ?
Une histoire courte, humaine et touchante qui montre une réalité terrifiante.
Notre corps est comme une éponge qui une fois gorgée d'eau n'absorbe plus, il faut alors l'essorer pour qu'elle puisse à nouveau absorber. C'est un peu ce que nous livre comme message le personnage de ce roman mais sous une forme évidemment plus poétique. Quand un mal de dos devient prétexte à la description d'une crise quasi existentielle, Foenkinos nous en fait un beau roman.