Quand deux générations, deux façons d'appréhender la vie se rencontrent dans un hôpital, cela donne un très beau roman que l'on pourrait qualifier de "philosophique" toute mesure gardée.
Hugo, après une tentative de suicide se retrouve à partager la chambre de Blanche, une vieille femme qui attend sereinement la fin. Ils ont une relation à la vie diamétralement opposée, de cette différence de point de vue vont naitre des échanges tantôt drôles, tantôt profonds entre les 2 patients. Loin d'être sombre ou larmoyant, ce roman nous livre un hymne : à la vie, à la force du dialogue entre génération, à l'importance de notre regard sur la vie et sur le monde.
Bien sur les puristes de la philosophie n'y trouveront pas leur compte, là n'est d'ailleurs pas le propos. Nous sommes bel et bien dans un roman avec ses limites et quelques incohérences, roman qui permet de prendre un peu de recul sur le quotidien et c'est déjà bien.
Une belle découverte, pour ce conte fantastique et onirique chinois qui perturbe nos repères d'européens. Un dessin et des couleurs qui rendent compte à merveille de cet univers fait de croyances et de traditions. Curieuse de découvrir d'autres volumes.
Un témoignage bouleversant, une écriture simple et poétique. Un vibrant hommage à toutes les mémés qui ont su nous transmettre de l'amour et des valeurs sans grandes effusions ni débauche de moyens. C'est un livre qui procure des bouffées d'émotion pour un mot, l'évocation d'un souvenir, le surgissement d'une image. Un livre doudou, car réconfortant, un livre "madeleine de Proust", pour ne pas oublier ces merveilleux instants.
De la musique, rien que de la musique mais de la belle musique. Un son jazz qui ne séduira peut-être pas les puristes du genre mais qui chatouille agréablement les oreilles des néophytes qui veulent passer un agréable moment musical
En quelques pages, nous voilà transportés en plein coeur de Londres lors de la grande sécheresse de juillet 1976, dans la maison des Riordan. L'élément déclencheur du récit est la disparition du père, alors retraité. Pourquoi est-il parti ? Pour aller où ?
Autour de ces deux questions se dessinent petit à petit le portrait d'une famille éclatée faite de secrets, de rancoeurs, de regrets, de on-dits, d'actes manqués. Des petites histoires comme il y en a dans tant de familles. On s'attache alors très rapidement à chaque personnage, on espère, on prend parti puis on se ravise...
La force de ce roman est que l'on a l'impression de ne pas être simplement un spectateur mais de faire partie de cette famille grâce à une écriture simple mais surtout grâce à cette galerie de personnages que Maggie O'Farrell a fait naître. Un petit bijou de simplicité.
Un roman ado atypique qui sort des ouvrages classiques de fantaisie et des problématiques adolescentes basiques (le monde est cruel, personne ne me comprend...). Un roman qui se lit aisément sans toutefois céder à la facilité du vocabulaire ou de l'histoire. En effet, les chapitres s'enchaînent au rythme et à mesure que l'on suit la jeune Clara. De plus, ce livre nous oblige à nous interroger sur l'importance des livres et leur place tant dans notre vie que dans la société. Comment expliquer qu'un titre puisse à la fois résonner en nous de telle manière qu'il semble écrit pour nous et en même temps laisser totament indifférent un autre lecteur, pire qu'il puisse être considéré comme dangereux par certains ?
À travers ce roman, la place du livre et les motivations de la censure sont abordées de manière intelligente puisque les différents points de vue sont expliqués sans être pour autant cautionnés. Cet ouvrage m'a fait penser immédiatement à un autre roman traitant de la censure mais sous un tout autre angle, il s'agit du titre de Cécile Coulon "Le rire du grand blessé".
Cette série toute en sobriété, est une réussite. Elle prend son temps pour mener les enquêtes tout en dressant un portrait intimiste des personnages et en peignant un drame social. Elle explore la face sombre des humains, l’impact des tragédies du passé sur le présent.
Kate Winslet est bouleversante dans ce rôle de femme à plusieurs casquettes : flic, mère, fille, grand-mère et femme... Les autres personnages sont passionnants. Mention spéciale au personnage de la mère de Mare qui squatte chez sa fille, joue aux jeux vidéos et lui demande encore d’où elle vient quand elle rentre à 2h30 du matin ! Une formidable série policière au féminin.
Si vous aimez l'humour noir, ne ratez pas cette série belge ! Les premières minutes débutent par l'enterrement de Jean-Claude. Sa femme est entourée de ses 4 soeurs qui ne semblent pas très affectées. Très vite, nous apprenons que les 4 soeurs se sont associées pour éliminer leur beau-frère. La série alterne alors entre passé et présent afin de découvrir comment Jean-Claude est mort et surtout pourquoi. Nous remontons ainsi le fil sur les 10 derniers mois. Le suspens est total. Les situations sont drôles et souvent cocasses.
Les 5 actrices qui incarnent les soeurs délivrent une prestation de haut vol et nous nous attachons très vite à chacune d'entre elles. Dirk Roofhoolt (le beau-frère) est génial dans la peau de cet être antipathique (voire détestable) et d'une très grande méchanceté.