Une BD en forme de road-movie contemporain tout en voix-off. Un ton et un univers noir, émouvant, désabusé et drôle. Un petit bijou de noirceur poétique et de délicatesse sous les codes d'un polar.
Été brûlant à Saint Allaire, c'est un peu une réécriture de Cendrillon, mais qui a pour décor un petit village de campagne, en 1966.
Tout se sait à Saint Allaire, où les commérages et les ragots vont bon train, créant leur lot d'intrigues. Mais on nous apprend vite que c'est la charmante Anna Soulette, fille d'un fermier veuf et alcoolique, qui semble être le personnage pivot de cette histoire. On découve alors au fur et à mesure les lieux emblématiques du village, ses habitants atipyques, avec chacun leurs qualités, et surtout leurs défauts ...
L'image et le texte se complètent parfaitement, et les introductions de chaque chapitre sont rédigées avec une plume très fluide, trouvant toujours le bon mot, pour amorcer la suite de l'histoire. Le ton est comique, souvent ironique, notamment grâce aux nombreux jeu de mots.
Blancaflor, un célèbre conte d'Amérique latine, revu et illustré en bande dessinée, une riche idée.
Tous les ingrédients du conte sont réunis, l'ogre, le prince, les soeurs, un peu jalouses et revêches...sauf Blancaflor, rêveuse, n'attendant pas forcément le prince charmant.
Jusqu'au jour où elle va arracher des "mâchoires" de son ogre de père, le prince, un peu niais, en utilisant ses pouvoirs magiques mais surtout son ingéniosité.
Le texte efficace de Nadja Spiegelmann, fille de Art Spiegelmann (auteur de la BD Maus), et le dessin nuancé de Sergio Garcia Sanchez font de ce conte une histoire moderne au rythme palpitant, qui fait la part belle à la débrouillardise et au courage de son héroïne. Un beau souffle de féminisme et d'anti-patriarcat.
Anna est une petite orpheline secrète et solitaire. Ses parents adoptifs lui font quitter Londres pour la confier, le temps d'un été, à un couple bienveillant, dans un petit village côtier. Anna va peu à peu découvrir la nature, la mer, et cette étrange demeure où elle aperçoit chaque jour la silhouette d'une fillette. Ainsi va naître une amitié aussi singulière que fondatrice, dont Anna sortira grandie, se révélant enfin à elle-même.
Un très beau roman sur l'ouverture aux autres, le dépassement de soi, dans la si belle édition de Monsieur Toussaint Louverture.
Toujours un honneur d'enrichir les bacs d’un CD de feu Mister Rebennack, pour se souvenir, et se réjouir du son et du grain de voix rocailleux du regretté crooner.
Aux bons soins de la soul-blues du célèbre docteur, l’esprit de Night Tripper est de retour, encore pour quelques heures et pour quelques tours.
Dune Imperium nous plonge magistralement dans l’univers des romans de Frank Herbert. Les choix des joueurs sont toujours nombreux entre gain d’influence auprès des quatre factions, récolte de l’Epice, préparation des conflits, recherche de la précieuse eau et d’un siège au Haut-Conseil. On ne s’ennuie pas à cogiter du début à la fin de la partie pour récupérer avant les dirigeants adverses les 10 points de victoire gagnants. Mais méfiez-vous jusqu’au dernier moment des fourbes cartes Intrigue qui glisseront de gros grains de sable dans votre « deckbuilding » savamment orchestré. Un jeu certes chaotique, trahisons obligent, mais qui ne manque vraiment pas de saveur !
J'ai découvert Aaron Neville avec ce très bel album. On y retrouve le swing de la Nouvelle-Orléans avec un agréable mélange d' accords de guitare et le piano d'Allan Toussaint... Les chœurs apportent une dimension gospel aux chansons blues. Un pur moment de bonheur musical avec un coup de coeur personnel pour la version de "oh freedom" proposée ici