Été brûlant à Saint Allaire, c'est un peu une réécriture de Cendrillon, mais qui a pour décor un petit village de campagne, en 1966.
Tout se sait à Saint Allaire, où les commérages et les ragots vont bon train, créant leur lot d'intrigues. Mais on nous apprend vite que c'est la charmante Anna Soulette, fille d'un fermier veuf et alcoolique, qui semble être le personnage pivot de cette histoire. On découve alors au fur et à mesure les lieux emblématiques du village, ses habitants atipyques, avec chacun leurs qualités, et surtout leurs défauts ...
L'image et le texte se complètent parfaitement, et les introductions de chaque chapitre sont rédigées avec une plume très fluide, trouvant toujours le bon mot, pour amorcer la suite de l'histoire. Le ton est comique, souvent ironique, notamment grâce aux nombreux jeu de mots.
Régine Detambel célèbre ici la grande Sarah Bernhard, dont les 20 dernières années sont racontées par Susan, confidente et souffre-douleur.
Comédienne, peintre, sculptrice, elle interpréta sur scène les plus grands dramaturges, et fut qualifiée par Cocteau de « monstre sacré », dont l’expression demeure dans le langage courant.
Mais qui était cette femme autant adulée que détestée ? L’amie de Mucha, Victor Hugo, Sacha Guitry et bien d’autres encore. Une star internationale qui se produisait sur les scènes du monde entier. Fantasque, égocentrique, multipliant les amants et amantes. En véritable femme d’affaire, elle fût l’une des premières célébrités à utiliser son image pour la publicité.
Elle ne quitta jamais la scène, réinventant son jeu lorsque la maladie lui imposait l’amputation d’une jambe.
Portrait fascinant d’une tragédienne inégalée, d’une femme libre.
Codex naturalis s’avère être un jeu de gestion de ressources et d’atteinte d’objectifs à la mécanique aussi simple qu’efficace à deux, trois ou quatre joueurs. Chaque partie est rapide et appelle la suivante pour une revanche mais aussi pour affiner sa propre tactique (il existe une version solo). Graphiquement, les « enluminures » dorées font leur effet et le style épuré des illustrations, représentant quatre règnes du vivant, donne un côté très plaisant au jeu au fur et à mesure que les cartes s’étalent devant vous. Codex naturalis … ludo lumen !
Une nouvelle rencontre entre le piano de Thomas Enhco et le marimba de Vassilena Serafimova pour se retrouver autour de Bach cette fois. Sous le signe de l'air, les notes subtiles, voluptueuses et légères nous enveloppent de douceur. Un univers tout en harmonie.
Les héroïques ne sont pas ceux qui sauvent le monde mais ceux qui essaient de se sauver eux-mêmes.
Michel fait partie de ceux-là. Quinqua abîmé ou loser magnifique, enfant des années 70-80, bloqué dans sa jeunesse punk, ancien junkie, il est à un moment de sa vie où il va se battre avec ses démons pour émerger d'un marasme social et affectif.
La paternité est le fil rouge du film. Il doit être le père de ses fils, alors qu'il n'a pas eu les codes d'une paternité saine. Les pères sont défaillants et ce sont les fils qui portent les pères. C'est ce que le réalisateur Maxime Roy raconte, avec dureté et en même temps une force, une énergie et une grande tendresse.
Ce film oscille entre noirceur et douceur et offre une très belle galerie de personnages.
A l'origine de ce long-métrage, Beautiful losers, court-métrage sorti en 2018 de Maxime Roy, primé dans plusieurs festivals.
4 blocs au regard sombre nous inspirent le culte du rock ; Dark Matters, le 18ème et peut-être dernier album des Stranglers, mérite le respect. Après 10 ans de silence et au regret du départ d'un des leurs, les plus que quatre briscards font un retour fracassant.
Roman graphique extrêmement novateur, singulier et surprenant (les personnages sont des cercles de couleur en vue plongeante). Un style unique pour un récit mi- policier, mi- mélodrame et un humour décapant. Tout simplement bluffant !
Voilà un jeu qui va plaire aux personnes aimant à la fois les jeux de mots et la déduction ! Il nous plonge en effet dans une histoire d’agents secrets farfelue où toute la mécanique est basée sur les ressemblances et associations d’idées entre les mots. Ricochet est un jeu coopératif mais il est aussi intéressant d’y jouer tout seul.